Login

Limousin Prévenir la maltraitance animale

Alors que le ministère de l’Agriculture exige la mise en place de commissions départementales, la Creuse témoigne de vingt ans d’expérience.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La démarche de prévention de la maltraitance animale entreprise depuis vingt ans par le Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Creuse s’appuie sur des modalités d’intervention reprises dans l’instruction technique de la Direction générale de l’alimentation, en date du 12 septembre 2017. Celle-ci demande la mise en place généralisée d’une commission départementale opérationnelle contre le manque de soins aux animaux d’élevage. « Dès 1999, nous avons créé une commission “protection animale” pour répondre à des problèmes récurrents de négligence et de divagation dans quelques fermes, expliquent le docteur-vétérinaire Didier Guérin et Philippe Monteil, respectivement directeur et président du GDS. L’objectif est de trouver des solutions favorables aux éleveurs concernés, souvent confrontés à des problèmes personnels, et à leurs bêtes. »

Intervenir le plus tôt possible

La cellule de prévention pilotée par le GDS regroupe des opérateurs des filières animales, des OPA (1), des représentants de l’État et des associations de protection animale, avec l’objectif de détecter précocement les éleveurs en difficulté dans la surveillance de leurs animaux. Un comité composé de la chambre d’agriculture, du GDS, de la DDT (2), de la MSA et des services vétérinaires (3) centralise les informations et élabore un plan d’action pour l’éleveur repéré. Une cellule d’urgence, composée des mêmes membres, traite les cas nécessitant des décisions rapides et difficiles, comme l’évacuation du cheptel ou le placement d’animaux. « Les clés de la réussite sont la précocité d’intervention et la synergie entre les différents acteurs », explique Marien Bataille, animateur de la cellule de prévention au GDS. Sur les quarante-neuf dossiers présentés le 16 avril dernier, quatorze ont été réglés à la suite d’une amélioration de la situation ou une cessation d’activité, trente-trois sont suivis dans le volet préventif et deux dans celui lié à l’urgence.

Monique Roque-Marmeys

(1) Organisations professionnelles agricoles. (2) Direction départementale des territoires. (3) Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).

 

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement